Sculpture 45x40x30cm
Impression 3D, céramique émaillée, chaines, acrylique
“Les projets d’Adèle Vivet (peinture, céramique, impression 3d) sont tissés
de références historiques, reliées et tenues par des techniques numériques bien contemporaines. Protubérances, extensions gonflées, morceaux aux fluidités ténébreuses, créatures non identifiées, organes difformes. Ici, avec une relecture du mythe de Medusa, mais plus largement dans ses formes,
ses dernières créations s’apparentent à des autoportraits cryptés, où elle ose aborder son rapport au corps et aux TCA (trouble des conduites alimentaires).
Son travail est fait d’aller-retours entre sa passion pour certains savoirs passés et leur modernité, en vertu de leurs contextes historiques et sa fascination pour la culture club et l’espace de la rave party comme un exutoire, un outil de santé mentale.”
texte de Mathilda Portoghese
Proposition de résidence et d’exposition de Martina Moscsa aux Sheds de Pantin, avec le collectif Turbo.
crédit photo - Romain Darnaud
Saint-Malo
Huile sur toile, impression 3d
Dimensions variables
Deux soeurs en résidence - en duo avec Blanche Vivet
Adèle et Blanche Vivet sont un duo de sœurs artistes travaillant sur l’enchantement moderne. Dans le cadre
de la résidence de l’Achille, elle sont invitées à exposer leurs œuvres pour
un «sduo-show» dans l’espace de la Grande Passerelle à Saint-Malo .
Entre écriture, peintures à l’huile et sculptures en impression 3D, elles plongent dans les histoires d’un passé afin de le revivre et d’embarquer les autres dans
des légendes. Autant par son attrait symbolique que sa transformation dans l’Histoire, l’art du conte est leur fil d’Ariane. La sirène et la sorcière sont deux entités déformées par le temps et la culture populaire qu’elles explorent durant leur temps de résidence. Au travers d’une « duofiction », les deux soeurs envisagent cette parenthèse comm e une coupure qui les invite à replonger et à relier leurs souvenirs respectifs.
Dans le cadre de son soutien au secteur des arts visuels et à la création, la ville de Saint-Malo propose un dispositif annuel de résidence pour un ou plusieurs artistes plasticiens.
photos : Lao Ségur, Adèle Vivet, Kai Yoda
curation Julie Stoclet - Turbo Collectif - Pantin
Huile sur toile, impression 3d, chaines
peinture diptyque (90x 50cm) - sculpture (30x20x20cm)
dimensions variables
Une série exposée dans le cadre du festival Hyperlien - La Vallée - Bruxelles
Le laid et le sale
Il faut parler du vomi et des larmes,
Il faut parler des soeurs :
celles qu’on aime, qu’on jalouse
et qu’on déteste à la fois.
Il faut parler du "moi", de mon reflet,
mon corps, mon filtre si singulier
que je me suis toujours apposé.
Impression 3D, moulage cire et savon, béton, bois et taille de pierre,
aluminium, encre, peinture à l’huile
dimensions variables
Programme Virages - curation Talia Hausmann, Camille Minh Lan Gouin,
Maya Sahed et Eulalie Nahon
collaboration avec Kai Yoda (duo Ittah Yoda)
Frontispiece est une installation présentée à la galerie Confort Mental co-créée par Kai Yoda (duo Ittah Yoda) et Adèle Vivet. L’exposition a été soutenue par l’association de curatrices Virages et le DRAC Île de France. À la manière d’un cadavre exquis, les deux artistes se sont échangé des modélisations 3D qu’ils ont modifiées tour à tour, dans un aller-retour constant; l’un complétant ou déconstruisant la forme de l’autre.
L’installation résulte de la confrontation, de la superposition de leurs univers respectifs et de leurs expérimentations sur les formes, les techniques et les matières. Ce paysage en strates prend alors l’aspect d’un puzzle où les formes
se fluidifient, s’imbriquent, devenant ainsi non identifiables. Les artistes créent une ruine contemporaine où la construction humaine et l’organique réagissent l’un.e
à l’autre et interrogent notre rapport au pérenne et à l’éphémère. Leur travail renvoie à l’univers et la théâtralité de l’artiste italien Piranèse (1720-1778) auquel ils se sont beaucoup intéressés durant leur processus de création.
impression 3d
dimensions variables (55x25x25cm - 100x70x15cm)
Sculptures immersives présentées dans le cadre de soirées techno avec les collectifs Matière Production et De Là Je l’Espère
impression sur viscose, impression 3d, risographie
dimensions variables
Comment parler des mécanismes d’une
ou plusieurs pandémies dans l’histoire ? Plague-19 est un projet réalisé au sein de la résidence Pier-2 à Taïwan en 2022.
Cette série de textiles et d’objets imprimés en 3D racontent l’histoire de deux épidémies : celle de la Peste Noire (1346-1352) et du Covid-19. L’installation s’articule en trois chapitres illustrés, empruntant
au style gothique flamboyant autant qu’à l’iconographie de nos médias contemporains. Le début d’une épidémie, l’apogée de la crise ainsi que l’après sont des mécanismes cycliques dans les crises mondiales, qu’elles transparaissent du Moyen Âge à notre époque post moderne. Les objets issus des arts de la table, font écho au rapports sociaux et la manière dont ils sont altérés durant les périodes de pandémies.
Projet de Diplôme - Master of Art - Contextual Design
Design Academy Eindhoven
Ceramic, impression sur vynile
dimensions variables
Everyday Ornament» associe des intuitions, extraites de souvenirs d’enfance et d’expériences passées, à des ressources historiques et sociales solides.
C’est ensuite par le dessin, le design et l’artisanat qu’Adèle matérialise et raconte des univers à la fois personnels et collectifs. L’installation est constituée de pièces en linoléum et céramique. Le but de l’oeuvre : réintroduire le décor dans le prosaïque. Elle démontre qu’ornement et figuration sont des outils formidables pour éplucher une société sous toutes ses coutures.
En réalisant une partie de son projet à EKWC (the European Ceramic Work Center), Adèle cherche à matérialiser la confrontation entre l’intérieur et l’extérieur d’un objet. C’est en déconstruisant l’ordre de ses ornements, toutes époques confondues, qu’elle transmet ses propres histoires. L’éclectisme comme arme, il lui est alors possible de combiner les styles pour y cacher des détails contemporains et triviaux.
credit photo - Basil Perot
Adèle Vivet :
(1996)
Vit et travaille à Paris
Née au sein d’une famille d’historiens spécialisés en architecture romane et gothique, Adèle Vivet se forge un regard nourri des vestiges du passé. Chaque référence devient un prisme, une lentille par laquelle elle sonde notre époque. Son travail est fait d’aller-retours entre sa passion pour certains savoirs passés et leurs modernités en vertu de leurs contextes historiques, et sa fascination pour la culture club et l’espace de la rave party comme un exutoire, un outil de santé mentale.
La représentation et l’ornementation occupent une place centrale dans sa pratique, car elles façonnent à chaque siècle, une vision singulière des corps—et plus particulièrement des corps féminins. Son dialogue avec l’Histoire est minutieusement documenté, enrichi de ses échanges avec spécialistes et chercheurs. C’est grâce à une recherche iconographique rigoureuse qu’elle explore le gothique flamboyant et rassemble des archives diverses, cherchant à comprendre comment ces courants et leurs caractéristiques—plus largement les canons esthétiques—évoluent au gré des sociétés et des idéologies.
Issue d’un parcours en design, elle explore les zones d’hybridation où l’artefact se mue en ornement, où l’accessoire devient sculpture, une langue intime, un miroir capable de refléter la psyché et d’entrer en résonance avec l’autre.
À travers la peinture, l’impression 3D, l’écriture et la céramique, elle adresse son rapport aux fantasmes, à la dysmorphophobie et à la haine de soi. Comme l’écrivait Hélène Cixous dans Le Rire de la Méduse (1975), l’anti-amour est un stigmate qui ronge l’estime des femmes. Se représenter, se scruter sous toutes les coutures est une forme de narcissisme paradoxal : « un narcissisme qui ne s’aime que pour être aimé pour ce que les femmes n’ont pas. »
Adèle Vivet s’empare d’un sujet viscéral en donnant corps à un sentiment de frustration physique et psychique profond, à ses luttes contre les troubles alimentaires et au poids engendré par la culpabilité. Sans (se) promettre guérison ou rédemption, son œuvre cherche à matérialiser ces tensions invisibles et à susciter une réflexion sur ces expériences intimes.
Adèle Vivet a suivi un cursus en design d’objet à l’école Boulle, à l’ESAD de Saint-Étienne, et à la Design Académie de Heindhoven (Eindhoven). Elle compte à son actif plusieurs expositions solo dans divers lieux comme plus récemment à la Grande Passerelle (Saint-Malo), à la galerie Hyperbien (Montreuil), au Pier-2 Art Center (Kaohsiung) et à Oisterwijk (Pays-Bas). Elle a participé à de nombreuses expositions collectives comme Dark Room au Sheds (Pantin - cur. Mathilda Portoghese), à La Vallée (Bruxelles), aux Arches Citoyennes (Paris), au Sample (Bagnolet), à Fokus Ornament (Vienne), au Confort Mental (Paris) ou encore à la Dutch Design Week (Eindhoven). En parallèle, Adèle Vivet enseigne dans différentes écoles d’art et de design telles que l’ESDAC, LISAA et STRATE Design.
Adèle Vivet est actuellement résidente du collectif Non Etoile à Saint-Ouen.
Texte - Mathilda Portoghese
2025 - cur. Mathilda Portoghese
2025 - La Sorcière et la Sirène - duo Show avec Blanche Vivet - la Grande Passerelle - Saint-Malo
2023 - Adèle Vivet - Chapitre 1 - galerie Hyperbien - Montreuil
2022 - Pier-2 Art Center - The Plague-19 - Kaohsiung - Taïwan
2020 - EKWC - Everyday Ornament - Oisterwijk - Netherlands
Group Shows
2025 - solidary auction for Palestine - cur. Talia Hausman and Lulma Guit - 22 L’galleu - Ivry sur Seine
2025 - Dark Room, cur. Mathilda Portoghese - les Sheds - Pantin
2024 - Là où les murs se rappellent cur. Julie Stoclet - Turbo Collectif - Pantin
2024 - Festival Hyperlien - La Vallée - Brussels - Belgium
2024 - Les Mortels frôlent le ciel - cur. Julie Stoclet - les arches citoyennes - Paris
2023 - Les murmures des Vestiges - cur. Virages - Confort Mental - Paris
2023 - scenography and sculptures - release party De là Je l’Espère and Matière Production - Glazart - Paris
2023 - Flux - cur. Chute Libre & Radio Sofa - Le Sample - Bagnolet
2022 - Vienna Design Week - Fokus Ornament, cur. Liv Vaisberg - Vienna Austria
2022 - De Snoepwinkel cur. Pete Fung - Dutch Design Week - Eindhoven Netherlands
2022 - Collectible Fair - Brussels - Belgium
2022 - Copycat curated by Helene Breumer- Harleem - the Netherlands
2021 - Dutch Design Week - Blast from the Past - Eindhoven - the Netherlands
2021 - Paris Design Week - Espace Commines
2021 - Moving Stasis - HET (Het Nieue Institut) - Rotterdam - the Netherlands
2020 - Live in Living Space - DDW Contextual Master online exhibition
Residencies - Programs
2025 - Passerelles Program (Contemporaines) - 1 year of mentorship with Melanie Courtinat curated by Nadiejda Hachami
2024 - 2025 - SHEDS residency (Pantin’s culture and art center) with Turbo Collectif - supported by the city of Pantin - France
2024 - Achille’s residency programm, domaine de la Briantais - Saint-Malo - France supported by the city of Saint-Malo
2023 - Virages Program - artistic collaboration and mentorship with Kai Yoda (from the duo Ittah Yoda) supported by DRAC Île de France
2022 - Art et Design residency at Pier-2 Art Center - Kaohsiung - Taïwan
2021 - Art et Design residency with Genius Loci collective - Studio Kuhlman Bremm - Germany
2020 - Ceramic residency at EKWC (European Ceramic Work Center) - Oisterwijk - the Netherlands
Education
- 2020 - Master of Art in Fine Arts and Design, Contextual Department -
Design Academy of Eindhoven, the Netherlands
- 2018 - DNA Design - ESAD Saint-Etienne - France
- 2016 - BTS Product Design - École Boulle - Paris
Teaching - jury
- STRATE Design - Paris - biomecanique - art/design culture and history
- LISAA Architecture - techno and society - scenography
- Esdac Paris - writing methodology
- Nantes Atlantique - jury
- Camille Claudel - Vaureal - tutor and jury for DNMADE